Le matin... Jour 1

La nuit tombée, le silence et la noirceur qui régnait sur la ville n'étaient perturbés que par le bruit sifflant du vent entre les immeubles effondrés, glacés et submergés par la neige. Une porte claquante me tirait de mon sommeil, et je frissonnais en me redressant, resserrant les couvertures autour de moi. Le feu du foyer que nous avions fait s'était éteint.

Je n'avais pas voulu quitter la ville pour aller nul part et même si un ordre d'évacuation avait été donné et malgré l'insistance des mes amis, j'étais restée. Mauvais pressentiment ou peur? Certainement un peu des deux. Je relevais le regard vers la lumière qui me parvenait des quelques rayons du soleil qui arrivait à transpercer la givre des fenêtres. Je ne pourrais rester ici encore bien longtemps, il n'y avait aucun vivre et je n'avais rien pour rallumer le feu.

À l'extérieur, le vent était glaciale et mordait mes joues, j'avançais vers le sud de l'île espérant croiser quelqu'un, je n'étais surement pas la seule qui était restée sur l'île. Marchant, j'avais trébuché sur quelque chose, me relevant, reprenant la couverture qui me servait de manteau et entourant mes épaules de celle-ci, je me retournas pour voir sur quoi j'avais accroché mon pied. Je recula, horrifié de voir le visage congelé d'un homme qui émergeait de la neige. La panique me prenait et j'avais peine à la contenir, je fis encore quelque pas, en reculant, regardant l'homme figé puis me retourna tentant de chasser cette image de ma tête. J'avais vomis, mon coeur s’accélérait alors que je comprenais de plus en plus ce qui m'arrivait.

Je sentis dans ma poche mon cellulaire se mettre à vibrer, il m'avertissait que la pile serait bientôt vide... j'essayais une dernière fois de joindre ma famille avant que l'écran ne s'éteigne. Impossible de trouver un réseau, impossible de trouver une source de recharge... je jetais l'appareil au bout de mes bras, prise d'un sentiment de colère que je ne me connaissais pas. J'étais rendu au limite de Battery Park, au loin, je voyais les bateau engloutit dans les glaces et le bras de la statue de la liberté qui pointait le ciel.

Je serais la couverture autour de moi, le vent s'était levé et rendait le froid encore plus glaciale. Même si je comprenais ce qui se passait, j'avais du mal à le réaliser. J'avais envie de me réveiller, de m'apercevoir que tout ça n'était qu'un cauchemars, de retrouver ma famille, mon chien, ma vie...

J'étais figée, et même si j'avais envie de crier, je ne faisais rien, comme si j'étais dans la lune, un peu déconnecter... peut-être en état de choc ou quelque chose du genre. Je laissais mon regard détailler le paysage, revivant chaque minutes qui nous avait emmené à cet instant. Je n'avais pas entendu les bruits de pas de la personne qui s'approchait de moi et je l'avais encore moins vue. Sa voix m'avait sortit de ma stupeur et je l'avais regarder, soulager de ne pas être seule au monde. J'avais haussé les épaules pour répondre à sa question.

"Je suis en vie... alors, ça doit être un bon début!"

Avais-je finalement répondu un peu ironiquement après tout car même si ça n'allait pas tellement, j'étais vivante, j'avais une chance que des milliards d'êtres humains n'avaient pas eux.

"Et vous, ça va?"

Je remarquais qu'il avait un bandage à la jambe et que du sang le transperçait malgré l'épaisseur du vêtement qu'il portait et celle de pansement artisanale qui semblait avoir été fait avec un chandail.

C'Était déjà un début. Nous étions deux et nous allions sans doute pouvoir nous entraider tous les deux. Je l'avais détaillé rapidement histoire de voir si elle allait bien. Nous étions honnêtement très loin de cette vague de chaleur des derniers temps. Disons qu'entre le Tsunami géant qui fonçait droit sur nous et j'avais aider autant de gens que je pouvais sur le chemin de la sécurité. Personne ne pensait que tout ca gèlerait, mais bon, tout avait tourné en surprise depuis ces derniers jours.

"On est visiblement les premiers survivants! Moi c'est Logan!"

J'avais finalement regardé ma jambe. Lorsque l'adrénaline avait baissé, je m'étais rendu compte de ma blessure et j'y avais apporté le minimum de soin vu que je devais principalement penser à me réchauffer et à me tenir au chaud alors que la température extérieur ne cessait de chuter.

" Disons que j'ai fait le mieux que je pouvais avec ce que j'avais. Je m'Étais blessé à l'inondation et ca c'est rouvert alors que je me dépêchais à raviver le feu."

Disons que faire toute ses marches alors que je n'avais porté aucun soins à ma blessure n'était pas l'idéal. Mais j'étais toutefois à la recherche d'un endroit où je pourrais trouver des vivres et de quoi me soigner.

"Vous pouvez m'accompagner si vous voulez... Je suis seul et je ne viens pas d'ici alors..."

"On ne doit pas être seul!"

Si nous étions déjà deux dans New-York, j'imaginais qu'on devait être au moins une petite centaine ou encore un millier de survivants...

Je regardais la jambe de Logan, ça devait être une assez grosse blessure qu'il s'était fait. J'étais loin d'être médecin mais je me disais qu'il aurait surement besoin de bons soins. J'ignorais où il souhaitait se rendre mais j'allais le suivre, je n'avais pas envie de me retrouver toute seule encore une fois.

"Je ne connais pas très bien la ville non plus..."

J'étais venue seulement pour l'audition que finalement je ne pourrais même pas faire. Si je n'étais pas choisie, je ne serais pas rester et serais retournée à Toronto chez mes parents.

"On devrait peut-être trouver l'hôpital?"

"J'ose espérer que non. L'important c'était de se garder au chaud et de ne pas sortir tant que le gros de la tempête était encore présent dehors."

Peut-être que d'autres militaire étaient encore en vie, je n'en savais rien. Mais si les gens n'avaient pas eu le réflexe de rester à l'intérieur près d'un feu, il était évident que la mort les aurait terrassée.

" J'ai repéré un hôpital l'autre jour et je me dirigeais par là. Après je vais tenter de nous trouver à manger et tu es la bienvenue. Si on ne trouve personne à l'hôpital, tu pourras m'aider avec ma jambe."

J'avais souvent fait ca auparavant, du moins c'Était pour plus petit et j'avais toujours su me débrouiller pour soigner mes plaies rapidement.

" Springfield Massachusetts! Et toi? Ca ne te dérange pas que je dise toi? Car on aura que nous pour l'instant et les vous, je trouve que ca peut vite devenir lourd!"

Je ne connaissais toujours pas son nom, mais elle me faisait pensé à ma petite sœur, menue et adorable au premier coup d'œil. Je commençai toutefois à marcher car il fallait tout de même tout faire avant le coucher de soleil. On ne savait pas quel genre de température il y aurait après.

Une série de phénomènes environnementaux avaient frappés la terre c'est dernier jour, si le froid avait fait bien des victimes, les séismes, les tsunamis, tornades et ouragans en avaient fait encore plus. Le gouvernement avait cru bon de faire évacuer les villes vers le sud, j'ignorais si ça avait fonctionné mais j'étais persuadé que la situation dans laquelle nous étions était globale.

Je fis un petit oui de la tête pour indiquer que je l'aiderais avec sa jambe, puis, je le suivrais, à deux, on serait plus en sécurité et on trouverait peut-être plus rapidement de quoi se rassasier.

"Toronto... au Canada! Et non, ça ne me dérange pas..."

J'avais omis de lui dire mon nom alors qu'il s'était présenté à moi, nous commencions à marcher et je regardais un peu sa démarche car je m'inquiétais pour cette jambe.

"C'est Nora... je peux te demander ce que tu faisais à New-York? Springfield... c'est quand même pas à la porte!"

Une série de phénomènes environnementaux avaient frappés la J'avais donc avec moi une petite canadienne. Certes nos deux pays étaient alliés mais maintenant que tout ne comptait plus, nous étions deux habitants de la terre et nous avions maintenant encore plus de raison d'être allié. Pour l'instant, nous n'avions que nous et pour moi ca m'allait. Avions-nous vraiment le choix? De la compagnie s'était toujours agréable. Elle m'aiderait et je l'aiderais.

Je n'avais disons pas la démarche la mieux au monde avec cette blessure, mais je ne voulais pas trop prendre mon temps pour me rendre à cette hôpital et je savais qu'on y retrouverais sans doute un tas de cadavre gelé.

" C'est parfait alors! Nous pourrions remettre le compteur à zéro et recommencé à l'an zéro au jour 1? Visiblement c'est un peu comme un Armageddon ce qu'on a vécu."

Heureusement, l'hôpital n'était pas terriblement loin, mais pas à côté de nous non plus. Je la regardai alors qu'elle se présentait. Nora, c'Était mignon comme prénom.

" Je suis un marine, je suis en permission, du moins je l'étais. Pour l'instant nous n'avons plus aucune guerre ni personne à combattre! Et toi que fais tu loin de chez toi?

Il semblait se presser malgré sa blessure et je ne voulais pas non plus lui dire de ralentir car nous devions faire assez vite. Le suivant, je regardais bien où j'allais n'ayant pas l'intention de me planter encore une fois sur un corps mort. Je releva surtout le regard quand il proposa de remettre le calendrier à l'an 1, c'était un peu ça mais je n'avais pas vraiment l'intention de refaire la population de la planète. Au fond, savions-nous si demain un autre cataclysme n'allait pas nous tomber sur la tête et nous tuer?

"J'étais venu pour tenter ma chance sur Broadway... il y aurait eut une audition demain!"

Tout ça me semblait si loin maintenant, mon rêve était devenue impossible maintenant mais c'était aussi rendu le moindre de mes soucis. Lui, avait été un marine et comme il n'avait plus de pays à protéger, c'était tout comme s'il prenait une retraite forcée. Je comprenais maintenant pourquoi il était si en contrôle de lui même, les horreurs de la guerre, la destruction et tout le mal qu'il avait déjà vu lui donnait une force de plus.

"Tu avais quelqu'un ici?"

S'il venait à New-York pendant sa permission au lieu d'en profiter pour retourner auprès de sa famille et de ses proches, il avait peut-être une petite amie ici ou une attache particulière.

Nous tournions sur le coin d'un immeuble, et grimpaient sur une pile de décombres pour continuer sur cette rue. Le signe de l'hôpital était visible au loin, je le reconnaissais même s'il était à moitié ensevelit par la neige. Nous pourrions rentrer en brisant une fenêtre ou même par le toit qui serait facilement accessible en montant du côté où la neige avait fait une bute.

" Comme quoi il faut profiter de chaque instant qu'on nous donne sur cette terre."

Une actrice qui voulait faire Broadway. C'Était apparemment l'endroit idéal pour commencer une carrière, mais sans doute aurions-nous été mieux quelques années plus tôt pour réaliser nos rêves. 2036 n'était apparemment pas une bonne année. Disons que nous n'avions pas le même parcourt de vie et comme j'avais fait parti du corps de Marine américaine, j'étais sans doute plus enclin à faire face à tout ca qu'elle.

" Je venais visiter et me reposer. Je n'avais pas tellement le temps de retourner a Springfield, mais j'aurais sans doute dû. J'ignore si ma famille va bien."

J'aurais voulu aller voir ma famille, mais au départ, je ne savais pas trop pour combien de temps j'aurais ma permission. Ca aurait été à peine quelque jours, mais quand j'étais venu pour me diriger vers l'aéroport, il commençait déjà à y avoir des catastrophes naturelles un peu partout.

J'étais content de voir l'hôpital au loin et comme je n'avais pas envie qu'elle se blesse elle aussi, je lui avais simplement attrapé le bras pour la tasser un peu car elle s'apprêtait à poser le pied sur une plaque de glace noire. Puis nous étions arrivés finalement à l'hôpital où nous avions dû monter sur un petit toit, certes pas le plus gros, mais il y avait une porte que j'avais tenté d'ouvrir avant de la forcer à ouvrir.

Plus aucune communication de fonctionnait, tout comme lui, je n'avais pas de nouvelle de me famille. La dernière fois que j'avais eut Antony au téléphone, c'était hier matin, puis, les services avaient été tellement encombrés rendant toutes appelles impossibles. Quand Logan serait guérit, nous pourrions envisager de se rendre au Massachusetts ou à Toronto s'il le voulait...

Je me tassais quand il prit mon bras m'évitant une chute assurée. Je devais mieux regarder où je mettais les pieds.

"Mon frère me disait hier qu'il neigeait à Toronto... c'était le matin! Avant qu'ici le froid commence! Même avant les inondations... "

La porte ne résista pas longtemps au jeune marine, je le laissa entrer en premier et le suivit descendant les marches qui nous avait menées à un couloir. Nous avions marché un peu, et bientôt, je compris que nous étions dans la section de la maternité voyant une pouponnière remplit de petit berceau et de bébés morts gelées. J'avais prit la main de Logan, fermant les yeux pour éviter de voir cette scène qui me faisait horreur.

J'avais passé un cours instant au téléphone avec ma sœur Rachel en lui disant qu'il fallait à tout prix qu'elle se tienne au chaud si jamais elle venait à être mouillé ou prise dans le froid comme nous. Lorsque les inondations avaient commencé sur New York, j'étais au téléphone avec elle. J'avais été bref et je lui avais dit l'essentiel qu'elle devait savoir. Tu peux survivre sans manger un petit bout de temps, mais le froid t'aura toujours Alors tiens toi au chaud! Je t'aime!

C'était les dernière parole que j'avais dites à ma sœur. Puis, Nora me parla de son frère et de la neige qui tombait à Toronto avant tout ca. Au moins Toronto n'Était pas collé contre un grand cours d'eau comme New York. La glace n'aurait sans doute pas pris de court là bas, mais le froid c'était autre chose.

" Il fait toujours plus froid au Canada. Vous avez pas mal plus de neige que nous en tout cas."

J'avais réussi à ouvrir la porte et à force de marcher, on avait réaliser l'endroit où l'on se trouvait. Elle m'avait pris la main et je réalisai pourquoi en voyant la vitrine de bébé morts. Je l'avais fait asseoir et je lui avais dit:

"Ne bouge pas et garde les yeux fermés ok?"

Je l'avais abandonné quelques minutes pour aller au moins mettre des couvertures par dessus les berceaux pour que si on aurait à passer de nouveau on aurait pas à voir cette désolation là. Je fermai en même temps le store avant de la rejoindre et de lui reprendre la main.

"C'est fini.. Viens on va essayer de trouver l'urgence pour ou n'importe quel département ayant une pharmacie pour me soigner..."

L'hiver ne me faisait plus peur, j'avais grandis au Canada et la neige faisait partie intégrante de nos hivers. Les températures n'étaient jamais très basse dans la région de Toronto, des minimums de -15 étaient fréquents et plus rare ceux-ci s'abaissaient encore plus. Aujourd'hui, à l'extérieur, avec le vent, il devait faire au plus haut -30 degrés Celcius.

Il m'avait fait asseoir, et je gardais les yeux fermés tentant de contrôler la nausée qui m'avait prit. L'entendant fermer le store, j'avais entrouvert l'oeil. Il revenait vers moi et je lui reprenais la main sans hésité.

"Merci..."

Nous avions suivit les pancartes qui nous guidait jusqu'à l'urgence où les cadavres n'étaient pas en manque. Faisant abstraction de tous ces morts, nous nous étions mit à la recherche de médicaments mais surtout de quelque chose pour soigner la jambe de Logan. Je trouva un placard qui renfermait des bandages, des gazes et des désinfectants dans la salle d'examen.

"J'ai les bandages... tu as trouvé quelque chose?"

Je m'étais trouvé courageux d'aller recouvrir tous ces bébés, mais la nausée m'avait tout de même pris. J'étais humain après tout et bien que j'aie souvent vu la mort, on ne pouvait pas s'habituer a une tel amplitude et surtout de voir des bébés naissant qui n'avaient eu aucune chance.

JE lui avais fait un petit sourire lorsqu'elle m'avait remercié et c'Est arrivé à l'urgence où L'on vit le plus de corps de toute notre vie à un même endroit. Il y avait surtout des patients et quelques membres du personnel. Je partis en quête d'Une infirmière qui pourrait avoir la clé de l'armoire à narcotiques.

"Et moi j'ai trouvé les narcotiques. Je vais me prendre un peu de pénicilline pour ma blessure..."

Je retournai dans la salle d'attente où je pris le sac d'un homme dont je vidai le contenu histoire de récupérer son sac. Je gardai ce qui pourrait nous être utile avant de retourne à l'armoire

"J'ai trouvé des allumettes aussi!

J'étais revenu vers elle où j'avais posé le sac sur la table rempli de médicament qui pourraient être utile. Je rajoutai dans le sac des seringues, des aguilles tous emballé individuellement ainsi qu'un livre sur les médicaments.

"Il faudrait réchauffer une bouteille d'eau stérile pour nettoyer ma jambe.."

Quand il était arrivé à côté de moi avec son sac, j'y ajouta plusieurs bandages, deux petites bouteilles de désinfectants, de l'alcool et de la chlorexidine. Nous avions ce qu'il fallait si nous nous faisions des blessures mais surtout ce qu'il fallait pour guérir celle que Logan s'était fait à la jambe. Je referma le sac par après et le laissa le mettre sur ses épaules.

"La cafétéria... s'ils ont des poêles au gaz, on pourra faire du feu, faire chauffer de l'eau et y décongelé la bouteille!"

Sinon, je pouvais bien la mettre sous mon linge pour la faire fondre un peu mais c'était pas l'idée qui me tentait le plus ^^. J'enjambais une femme qui était au sol pour sortir de la pièce et attendit que Logan me suive. Nous avions passé devant la cafétéria en venant vers l'urgence, nous avions donc fait notre chemin à l'inverse pour trouver une cuisine déserte. Avec tout la nourriture qui se faisait dans un hôpital, je n'avais pas eut tord de croire que les fours auraient été au gaz. J'allumais un rond et l'odeur du gaz se dégagea rapidement confirmant qu'il en restait.

"Tu te charges de l'allumer... je trouves une casserole?"

Je ne cherchas pas très longtemps, c'est plutôt l'eau qui serait plus difficile à trouver mais je me débrouilla en remplissant de chaudron de glaçons que je trouvas dans le congélateur. Je venu la posé sur le rond espérant que nous aurions assez de propane pour arriver à nos fin.

"Il y a une tonne de légumes dans les frigidaires ... on pourrait se cuisiner quelque chose tant qu'à être dans une cafétéria! Si tu es plus viande... une poitrine d'humain... ou une cuisse?"

C'était peut-être pas drôle mais la blague était venue toute seule, puis, réalisant que celle-ci pouvait porter à confusion, j'ajoutais rapidement :

"Pas la mienne... je parles... de celle ... de celle d'un mort!"

Quand on eut terminé de prendre tout ce dont on pourrait avoir besoin d'ici un bon moment, on était sorti des urgences ou du moins ce qu'il en restait pour rejoindre la cafétéria et la cuisine par la même occasion. On allait en profiter pour faire mon pansement, mais surtout pour manger si c'était possible.

" Qui sait on pourra peut-être manger?"

Nous étions entré dans la cuisine où il n'Y avait personne. Je la laissé partir à la recherche d'une casserole et j'allumai le rond du poêle et je cherchai un poêlon sur lequel on pourrait faire cuire a manger.

"Tu sais très bien qu'un jour on aura pas trop le choix de manger de la viande.."

Je n'aimais pas trop l'idée de manger un autre être humain, mais c'était des cadavres congelés.

"Si tu veux de la viande je pourrai m'en charger.... Et pour te rassurer, je ne pensais pas te manger non plus."

Je préférais avoir de la compagnie plutôt que de la viande a manger^^.

"ta poitrine te sert plus qu'à nous pour manger

"Oui... mais je ne considères pas l'humain comme une pièce de viande encore..."

J'étais loin d'être végétarienne, j'aimais beaucoup trop la viande pour ça mais j'étais aussi très loin de vouloir devenir cannibale et s'il fallait me priver de viandes pendant plusieurs semaines, je n'allais pas hésiter. Peut-être pourrions nous pêcher, le poisson c'était bon et puis, sur un feu, c'était assez facile à cuire.

"J'espère bien que tu n'avais pas seulement l'intention de me manger ^^!"

C'était assez facile de penser croche avec tout ça, puis, il était bel homme et si nous étions les seules survivants de cette planète, nous allions avoir des besoins un jour ou l'autre. Surtout qu'il enrichissait la conversation en disant que ma poitrine me servait bien à autre chose ce qui me fit un peu rire.

"Je vais plutôt aller voir ce qu'il y a dans les frigidaires... "

Avais-je dit pour couper court à cette conversation qui aurait pu prendre un tout autre chemin. Je trouva quelques légumes, qui étaient durs comme de la roche mais qui, une fois bouillit, serait comestible. Je trouva des saucisses et du steak haché alors j'en rapporta un paquet de chacun, je le laisserais choisir.

"Du boeuf... c'est un peu mieux que me manger quand même?"

Avais-je dit en posant les contenants sur le comptoir, j'avais ensuite prit la bouteille d'eau stérile pour la plongé dans le chaudron d'eau tiède.

"moi non plus, mais un coup mal pris....."

Puis réalisant que les paroles que j'avais dit pouvait porter à confusion et avoir évidemment un tout autre sens, et je me frappai un peu le front avec la paume de ma main avant de rire un peu.

"Désolé si ca paru être autre chose et surtout délacé... C'est vrai que tu es très belle. Je ne voulais pas faire de mauvaise allusions.

Peut-être que si nous étions seul en fin de compte et qu'on aurait à refaire la population, je suis certain qu'elle me plairait encore plus et que je n'aurais vraiment pas à me plaindre avec elle.

"Bonne idée "

avais-je rajouté en riant. Je lui avais sourit avant de pointé le steak haché. Ca serait sans doute très bon et meilleur les produits séchés que j'avais mangé ce matin.

" Ca dépend dans quel sens que tu le vois !"

Je disais ca pour la taquiner. Je m'étais installé sur une table où j'avais commencé à défaire mon pansement de fortune et où j'avais remonté mon pantalon histoire de voir de quoi ca avait l'air.

" C'est pas très joli a voir"

"C'est moi qui à les idées mal tournées!"

J'avais bien envie de lui dire que je le trouvais bien de mon goût mais il était quand même encore un inconnu et je n'étais pas encore rendu à le draguer ^^. Une chose était certaine, c'était que la chimie passait entre nous deux et il ne restait qu'à espérer que cela perdure encore plusieurs années.

Lorsque la bouteille d'eau stérile fut décongelée, je la retira de l'eau chaude et y plongea les légumes, mettant le steack hachée dans la poêle. J'avais prit une seringue et une aiguille pour prélevé l'eau stérile car le temps que ça cuise, on ferait la jambe de Logan. J'avais retiré l'aiguille et m'était approché, m'agenouillant au sol devant lui pour être à la hauteur de la plaie.

"C'est même dégueulasse...."

C'était aussi terriblement infecté, l'eau de l'inondation avait été pleine de reflux d'égouts et de saletés de la ville. Le vert qui sortait de la plaie ne m'aspirait pas tellement confiance.

"J'y vais... ça va peut-être faire un peu mal !"

Je posa délicatement ma main prêt de la blessure pour ouvrir un peu les lèvres de la coupure qui était profonde et commença à l'asperger avec un jet assez fort pour déloger l'infection et les bactéries.

"T'inquiète, moi aussi ca m'arrive!"

Je m'étais chargé de fouiller dans le livre des médicaments pour savoir un peu quel dose je devais prendre pour la pénicilline et surtout éviter que je m'empoisonne et que je sois malade à cause de l'infection. JE m'étais ensuite chargée de m'administrer la bonne dose.

Puis, Nora s'était approchée et s'était installée avec la bouteille d'eau stérile et la seringue qui lui servirait à nettoyer en aspergeant ma plaie. J'avais grimacé un peu lorsqu'elle avait commencé à faire écouler le liquide tiède sur ma plaie. Je n'allais tout de même pas me plaindre car elle me faisait tout de meme du bien.

"Je n'arrive pas à croire que j'ai pu faire autant de chemin avec une plaie comme celle là."

Mais ce qui m'avait fait plus mal que l'eau avait été au moment où elle avait écarté le tout. J'avais serré les dents sur le coup..

"Heureusement qu'on a fait dégelé l'eau, comme ca tu pourras tout nettoyer.

Avec les soins approprié, j'allais sans doute aller mieux rapidement. on allait sans doute pouvoir faire u npeu de route pour rencontrer d'autre survivant.

" Quand j'irai mieux, tu veux qu'on parte dans quel direction?

"Au pire... on te fera une amputation!"

Avais-je répondu en relevant un peu le regard pour le voir, il grimaçait, je comprenais que ça pouvait être douloureux mais on ne pouvait pas non plus se permettre de laisser ça comme ça. J'aspirais encore un peu d'eau dans ma seringue et termina de nettoyer le tout. J'allais ensuite chercher l'alcool pour nettoyer un peu, sans non plus lui mettre ça directement dans la plaie. Comme il avait prit de l'onguent antibactérien dans la pharmacie, j'avais cru bon en mettre un peu avant de lui refaire un bon bandage avec des gazes et de la kling.

"On pourrait se rendre chez toi... ou chez moi!"

J'avais envie de savoir si ma famille allait bien ou peut-être était-ce mieux que je l'ignores au fond. S'ils étaient tous morts, ce serait plus douloureux à surmonter que l'ignorance et l'espoir que j'entretenais encore présentement. Je me relevais pour retourner prêt du poêle, réchauffant mes doigts au dessus des flammes du rond. En nettoyant la plaie, j'avais retiré mes gants et m'étais un peu geler les mains.

"Il faudrait se trouver un endroit, pour cette nuit... une place petite, facile à réchauffer et bien isoler! Ou l'on peut faire un feu..."

J'agitais un peu la viande, ce serait surement un peu fade comme ça alors je m'étais arrangé pour trouvé du sel, puis, dans ma recherche, j'avais trouvé quelques épices. Les légumes un peu cuit, je les avais rajouté à la viande pour les faire griller un peu. Nous en aurions assez pour 2 repas au moins.

"Je suis beaucoup plus utile avec deux jambes!"

Un soldat avec une seule jambe, c'était un soldat qui avait perdu la guerre et qui ne pouvait plus combattre. J'avais fait plusieurs grimace, mais je n'avais pas crier une seule seconde. J'étais tout de même un homme et même si ca me faisait un mal de chien, je restais brave. Elle avait bien fait ca et j'avais pu baisser mon pantalon le remettant à sa place. Puis je m'étais approché d'elle pour venir réchauffer également mes mains.

" Je ne suis pas pressé de découvrir la dévastation non plus, et puis je me dis qu'on pourrait trouver un petit endroit pour habiter et être au chaud."

On allait sans doute pouvoir trouvé une habitation abandonné dans lequel on aurait un foyer et où on pourrait se faire des feus pour tenir l'endroit au chaud et où on se ferait à manger. Pour l'instant nous étions deux survivant.

" Attend donne moi tes mains!"

J'avais pris ses mains entre les miennes et j'avais soufflé mon souffle chaud sur celle ci. C'était bien la moindre des choses de faire ca alors qu'Elle avait gelé ses belles petits mains pour me faire un pansement.

" Avais tu un petit ami?"

"Hier... je ne pensais pas que j'allais planifier aujourd'hui d'habiter avec un homme que je viens tout juste de rencontrer..."

J'avais ris, c'était ironique car c'était loin d'être une des milliards de choses que je n'avais pas prévu hier. Entre autre, je n'avais pas prévu être une des seules survivantes de l'apocalypse.

Il était venu se réchauffer aussi autour du poêle, je lui laissa un peu la place. Puis, il avait prit mes mains, je m'étais retourné face à lui. Son souffle était chaud, l'intention était drôlement très romantique même si elle était peu efficace ^^, ça fonctionnait un tout petit peu.

"Non... et toi?"

Avais-je répondu restant prêt de lui, je sentais mon coeur battre la chamade. Étais-ce possible de tomber amoureuse aussi rapidement de quelqu'un dont on ignorait l'existence quelques heures plus tôt. Il me donnait tous ces papillons dans l'estomac et cette sensation qu'on a de fondre devant une personne qui nous rend fou.

"Moi non plus vois tu... Je devais prendre l'avion pour Springfield avec cette énorme vague mes plans sont littéralement tombé à l'eau alors maintenant j'improvise! Je trouve que d'aller vivre avec une belle inconnue que j'ai rencontré aujourd'hui c'est un bon plan ca"

Je lui avais fait un petit sourire. J,avais toujours été un peu gêné, mais tout de même bien à l'aise avec les femmes et je n'avais pas été avec une depuis bien longtemps. En irak, on en avait pas vraiment le temps.

J'osais espérer qu'avec mon réchauffage de mains, je l'avais peut-être un peu faite rougir. Bien qu'avec le froid, elle est déjà les joues rougies. Je n'avais peut-être pas non plus l'intention d'être seulement ami avec elle car elle me plaisait.

" Non plus. Je suis célibataire depuis un bon moment. Encore merci pour tes soins mademoiselle l'infirmière."

Je lui avais fait un petit sourire savant très bien qu'elle était actrice et non infirmière. J'avais de nouveau souffler dans ses mains et je les avais frotté un peu avec les miennes après avoir enlever mes gants.

Sans doute que s'il aurait prit cette avion, il y aurait laissé sa peau comme bien des gens. Les ouragans et les vents violents avaient fait bien des victimes au sols mais aussi beaucoup d'avions n'avaient pas eux de chance. S'il aurait quitté New-York pour trouver sa famille, peut-être aurais-je été seule ou bien, peut-être que mon destin aurait été différent.

Pour ma part, ma dernière relation remontait à plusieurs mois, rien de très sérieux car à ce moment là, j'étais toujours à l'université et occupée à bâtir mon avenir.

"Tu me diras merci quand tu seras guéris... je fais pas de garantit sur mes soins!"

J'étais loin d'être infirmière mais j'avais quand même une base de premiers soins ayant été scout quand j'étais petite fille. Avec la pénicilline qu'il s'était administrée, une partie de l'infection ou sinon sa totalité se résorberait. Nous pourrions partir à la recherche de survivant une fois qu'il serait guérit mais en attendant, nous devions trouver un moyen de s'installer au chaud pour passer la nuit.

Je le regardais souffler sur mes doigts puis, il avait un peu baisser un peu nos mains pour frotter les miennes. Alors qu'il cessait son geste, nous étions prêt l'un de l'autre, je l'avais tendrement embrasser. Il ne m'avait pas repousser mais je m'étais fait violence pour m'arracher de lui, du moins, de cesser de l'embrasser les joues empourprées de gênes.

"C'est que... tu avais l'air d'avoir froid aux lèvres!"